La vallée du Costour, poumon vert de Brest métropole
Publié le 28/03/2024L'association Costour poumon vert défend la vallée du Costour qui s'étend sur 170 hectares entre Le Relecq-Kerhuon et Guipavas. Un coin de nature de l'agglomération de Brest qui se retrouve de plus en plus pris en étau par les projets d'urbanisation, notamment le futur stade de football.
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La rivière du Costour est un cours d'eau important puisque le réservoir ménagé dans une ancienne carrière qu'il alimente assure 15 à 20 % des approvisionnements en eau potable de Brest métropole. Quant à la vallée qu'elle traverse sur les deux communes de Guipavas et Le Relecq-Kerhuon, c'est un lieu encore préservé où le sauvage a droit de cité : chevreuils, renards, blaireaux, oiseaux, grenouilles, salamandres ou encore escargot de Quimper, insectes et autres arthropodes ou vers.
Découvrir le vallon sans l'abîmer
L'association Costour poumon vert dont font partie nos deux invités Pascal Leroux et Franck Buhnemann se donne pour mission de veiller sur le vallon et ses environs. Elle propose des animations pour faire découvrir le coin : des balades guidées, ou des conférences comme celle que donnera le naturaliste Emmanuel Holder le 29 mars 2024 à 20h à la maison de quartier de Guipavas à propos des araignées. L'objectif des militants est bien de faire connaître le vallon pour sensibiliser et inciter à sa préservation, tout en évitant la surfréquentation ou l'aménagement à la manière du Stang-alar voisin.
Un réservoir sauvage cerné de projets d'aménagement
La question de l'artificialisation des terres est l'un des chevaux de bataille de l'association qui fait partie du collectif contre le nouveau stade de Brest métropole. L'équipement est censé s'implanter au nord de la vallée sur des terres qui sont encore cultivées. Les opposants s'inquiètent de l'impact de cet équipement, de la circulation automobile autour, notamment sur les eaux qui ruisselleront dans le Costour et pourraient polluer le réservoir d'eau potable. Une autre parcelle proche de la vallée est actuellement fouillée par l'archéologie préventive en prévision d'un nouvel aménagement. Si le vallon est cerné de parcelles artificialisées, que deviendront les corridors qui permettent aux animaux de se déplacer ?