Des vins, bières et spiritueux sans alcool pour un janvier au sec

Publié le 11/01/2024
Il n'y a pas d'image pour ce contenu

Un "dry january" (janvier sans alcool) pourquoi, comment ? Dans ce rendez-vous trimestriel, l'association 4 quarts, basée en Finistère, qui s'intéresse à l'alimentation et à la boisson dans toutes leurs dimensions, nous donne son point de vue. 

Retrouvez l'association 4 quarts une fois par trimestre dans Lem

La France, un pays où ne pas boire d'alcool est encore assez mal vu

Le "dry january" - comme son nom l'indique - est une pratique venue des pays anglo-saxons. Des pays où la religion protestante domine et où le rapport à l'alcool est un peu différent de celui qu'on entretient dans des pays catholiques (et producteurs de vin). Ces différences d'un pays à l'autre ont cependant tendance à disparaître et l'idée de s'abstenir de boire de l'alcool pendant tout le mois de janvier a donc gagné la France. L'opération ne reçoit cependant pas le soutien officiel du ministère de la santé malgré les effets négatifs démontrés et avérés de l'alcool sur la santé. 

Un mois pour examiner sa consommation et son rapport à l'alcool

L'intérêt de ce mois sobre est surtout de permettre à celles et ceux qui le souhaitent de prendre du recul sur leur consommation voire de perdre certaines habitudes "réflexe" de consommation d'alcool (puisqu'il faut environ trois semaines pour que s'installe une "habitude"). Il faut dire que l'alcool est un élément extrêmement ancien des boissons humaines. La fermentation des végétaux (céréales ou fruits) dans un liquide, sans air, jusqu'à transformation de leurs sucres en éthanol, est pratiquée depuis la nuit des temps. L'alcool étant en outre un désinfectant,  il permettait tout simplement d'éviter bon nombre de bactéries pathogènes pour les humains. 

https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2020/consommation-d-alcool-en-france-ou-en-sont-les-francais

De nouveaux produits surfent sur la tendance sobre

Les "vins sans alcool" (qui ne peuvent pas, au sens strict, être appelés vins) sont apparus au début du XXe siècle. Il s'agissait alors de chauffer le vin pour faire évaporer l'alcool. Plusieurs campagnes ont été lancées dans les années 1970 puis 1980 sans grand succès. Un des problèmes de ces breuvages c'est le taux de sucre, qui peut varier de 1 à 10, avec donc un impact sur la santé qui pourra être très variable aussi. 
De nouvelles techniques de production sont apparues pour désalcooliser les vins (par filtration ou distillation à froid) et surtout la boisson sans alcool est un domaine où la recherche et le développement sont en plein essor. Les grandes marques de boisson s'y mettent et cherchent le cocktail qui conjuguera goût et sensation forts, absence d'alcool et taux en sucre limité... 

En attendant cette boisson magique, on peut déjà opter pour d'autres solutions : le gaspacho en brique, souvent délicieux et sans aucun sucre, servi en apéritif ; et on peut concocter soi-même ses cocktails à base de quelques ingrédients puissants comme le gingembre, le citron voire des épices.