Ciné-bouffe : films pour Noël et pour rire !
Publié le 10/12/2024Ciné-bouffe, Silence ça touille, la chronique cinéma et cuisine de Christophe Casazza nous propose trois films de Noël, drôles et pas mièvres ; on reverra aussi Santa & Cie en grignotant des petits gâteaux.
Si vous en avez marre des films de Noël sirupeux, voici une sélection de comédies qui vous feront passer d’excellentes fêtes de fin d’année.
En entrée, pour vous mettre l'eau à la bouche ! je vous propose des boules et une dinde. Celle qui passe par la fenêtre du nouveau film d’Alexandra Leclerc : Les boules de Noël. On y assiste à un réveillon de Noël en famille… Plutôt en enfer ! Puisque la soirée se déroule chez Nathalie et Antonin. Et chez eux, c’est à Noël, et seulement à Noël, que tout se passe mal. C’est une malédiction. Ils gardent l’espoir… et chaque année, ils remettent le couvert. Mais, il n’y a aucune raison que ça change, et le réveillon vire rapidement en eau de boudin… blanc. Nous, dans la salle, on se régale, en espérant que l’on ne sera jamais invité dans cette famille déjantée, et que notre réveillon sera réussi.
En plat de résistance, on reste sous la couette et on passe en version Arte et on s’envoie un classique de 1955, La cuisine des anges de Michael Curtiz, avec Humphrey Bogart.
Au menu : Trois gangsters évadés se font passer pour des anges... déchus. À la veille de Noël, ils squattent une famille naïve et simple, et surtout nulle en cuisine. Nos trois durs à cuire, qui sont des virtuoses du poêlon, vont mettre leurs talents au service de cette famille de bras cassés et leur concocter un véritable repas de réveillon. Du genre orgasme gustatif. "La cuisine des anges", c'est un peu comme une bûche aux trois saveurs. Une couche pour vous faire saliver, une couche d’humour noir, et, comme c’est noël, une belle couche d’amour et de tendresse, ce qui devrait vous régaler.
En dessert, on reste sous la couette pour une douceur acidulée à voir absolument ou à revoir. Le Grinch de Ron Howard. Le Grinch, c’est un véritable génie de la mécanique... du chaos ! Son seul but, pourrir le Noël des habitants de Whoville. Les gags se succèdent et se bousculent tandis que la dinde est servie avec une bonne dose d'humour noir, digne des meilleures farces. Au final, on comprend que même le plus grincheux des Grinchs peut avoir un cœur... et un talent caché : celui de faire rire aux éclats. Avec cette comédie grinçante, le Père Noël a du mouron à se faire, car Jim Carrey, dans le rôle du Grinch, lui vole la vedette ! »
Ciné-bouffe de Noël avec Santa & Cie, d’Alain Chabat
Dans cette comédie déjantée, le Père Noël a un problème de taille : ses 92 000 lutins ont chopé la grippe ! Et plus rien ne fonctionne. Pas de panique, Wanda, la Mère Noël a un plan : descendre sur terre pour dégoter 92 000 pastilles de vitamine C. Si vous n’avez jamais vu ce film incontournable, allez-y les yeux fermés. Vous êtes sûr de vous envoyer un cocktail détonnant goût humour déglingué, situations absurdes, et personnages attachants.
Dans la scène qui nous intéresse, le père Noël est invité à boire un lait de poule et à déguster des petits gâteaux. Entre deux bouchées, ses hôtes Thomas ( Pio Marmaï) et Amélie (Golshifteh Farahani) lui expliquent le principe du commerce.
La scène
Thomas
92 000 lutins qui tombent comme ça, c’est pas commun.
Amélie
Vous êtes sûr qu’ils leur faut de la vitamine C
Thomas
Attends 92 000 lutins déjà, c'est pas commun.
Santa
Wanda, elle m’a dit de la vitamine C, alors vitamine C, c’est pas la peine d’aller chercher babouin sur la banquise. Ou 92 000 prunes de cacadou à la limite. Et vous vous avez un tube, un seul ?
Amélie
92 000 tubes, on n'a pas vraiment l’usage d’autant de vitamines.
Thomas
Mais on peut essayer de les trouver, mais il faut nous laisser un peu de temps.
Santa
Pour ?
Amélie
Pour réunir l’argent. Parce que 92 000 tubes de vitamine C, c’est pas gratuit.
Thomas
Ben oui ! Parce qu’il faut les acheter.
Santa
Acheter, c’est… ?
Thomas
Vous comprenez le concept acheter, vendre…tout ça ?
Santa
Redite quand même pour être sûr !
Amélie
Tu as de l’argent pour montrer ?
Thomas (Il sort un billet de 20 euros)
Vous avez ça… c’est papiers sur vous ? Ça, c’est un papier qui coûte 20 euros.
Santa
Coûte ?
Thomas (il montre un tube de vitamine)
Avec 20 euros, je peux acheter 10 tubes comme ça. Donc pour en acheter 92 000, il en faut plein des petits papiers bleus. Celui-là est bleu, mais il y a des papiers rouges, des papiers violets, des papiers verts…
Santa
Pourquoi ?
Amélie
Ceux qui fabriquent des vitamines, ils veulent de l’argent.
Santa
D’accord, mais pourquoi ils fabriquent pas directement de l’argent ? C’est ça ma question.
Thomas
Ah ben non ! Parce que l’argent, ça sert d’échange. Pour acheter ou pour vendre…
Amélie
Ou pour payer ceux qui travaillent.
Santa
Attendez ! Payer…payer…
Amélie
Vous vos lutins vous ne les payez pas.
Santa
Non !
Amélie
Nous, nos lutins on les paye.
Thomas
On les paie mal..mais on les paye.
Santa
Ça, c’est acheter ?
Amélie
Non…ça c’est payer.
Thomas
Ça c’est payer.
Santa
Payer…payer…Ok, mais vendre ?
Thomas
Vendre, c’est le contraire de donner.
Santa
Prendre ?
Thomas
Non
Amélie
Par exemple vous voulez du lait
Thomas (Il fait mine de traire une vache)
Hummm, il est bon !
Amélie
Vous ne pouvez pas juste le prendre comme ça et le boire…Il faut payer quelque chose parce que la personne qui a fait du lait…du fromage…tout ça…C’est pas juste de ne pas payer.
Santa
Bon, heu…le mieux, c’est que j’aille dormir. P’être et pis demain vous vous en occupez…comme ça demain matin, je reviens prendre la vitamine et puis je pars…
Thomas
Demain matin peut-être pas…
Amélie
Peut-être pas demain…
Le père Noël disparaît à travers l’un des murs.
Thomas
Il est parti où ?
La recette des petits gâteaux de Noël
Tamisez 500 g farine dans un saladier.
Dans un autre saladier, mélangez : 150 g de sucre, 1 sachet de sucre vanillé, 2 œufs. Faites blanchir le mélange au fouet.
Découpez 250 g de beurre en petits carrés et incorporez-le à la farine en pétrissant à la main.
Ajoutez l'appareil (œufs et sucre) à la farine, toujours en pétrissant à la main jusqu'à l'obtention d'une boule de pâte. Laissez reposer 1 heure au frigo.
Préchauffez votre for à 180 °C.
Étalez la pâte au rouleau à pâtisserie, sur une épaisseur d'environ 5 mm, découpez des formes différentes à l'aide de moules (étoile, sapin...) ou au couteau si vous avez l’âme d’un artiste. Placez-le sur une plaque recouverte de papier sulfurisé.
Dorez-les avec les jaunes d'œuf. Mettez au four durant 10 minutes à 180°C jusqu'à ce qu'ils soient joliment dorés.