Convivialité… et combats ! les AMHE, Arts martiaux historiques européens, à la croisée de l’histoire, du sport et de la pop culture

Publié le 02/07/2024
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Un stage d’AMHE, c’est toujours une promesse de retrouvailles ! Car on vient de loin pour faire revivre les arts martiaux disparus. Épée, hallebarde ou sabre en main, on met en pratique, entre amateurs, et aussi entre amis, les assauts, parades et autres bottes secrètes issus des traités des maîtres d’armes européens, parfois écrits à la fin du Moyen Âge. Le samedi 2 mars 2024 à Pont-de-Buis-lès-Quimerc'h, la Compagnie Dagorlad ouvrait son neuvième stage annuel, l’occasion de faire connaissance avec cette pratique passionnante.

La page Facebook de la Compagnie Dagorlad 

Trouver un club d'Arts martiaux historiques européens (AMHE) près de chez vous : https://www.ffamhe.fr/

Les AMHE nous plongent dans l'histoire de manière vivante et interactive, car qui n’a pas rêvé de devenir un jour chevalier ou mousquetaire ? 

Désormais, tout le monde peut connaître la griserie que procure un combat à l’épée, acier contre acier. Pour cela, nul besoin de cape ou d’uniforme flamboyant (encore que vous serez les bienvenus si l’envie vous prenait d'en porter). Car ici, si on utilise des techniques anciennes et des reproductions d’armes authentiques, comme les épées longues, les rapières ou les haches, exactement comme celles des combattants médiévaux et de la Renaissance, c’est dans le cadre d’un enseignement encadré par des moniteurs formés. Et c’est aussi, toujours, revêtu des indispensables protections : gants, masques et vêtements spéciaux.

Un entraînement physique complet et des montées d’adrénaline

Les AMHE ne sont pas seulement un exercice pour l'esprit, mais ils sollicitent aussi entièrement le corps. Se battre avec une arme en main implique en effet de la tonicité musculaire et de l'endurance, ce sont elles qui permettent de déployer son adresse en combat, et de résister à une forte mobilisation physique et mentale le temps d’un "sparring". Car les sparrings sont une des composantes de l’entraînement. Ces combats sans enjeu, qu’ils soient libres ou sous contrainte, peuvent être aussi exigeants que ceux de n'importe quel autre art martial, améliorant la condition physique générale.

Et si on n’est pas sportif ? Eh bien, comme il est de coutume de dire à la Compagnie Dagorlad : “Nul n’est plus royaliste que le roi”, traduisez : chacun et chacune décide librement de son niveau d’engagement. Et puis, à force, on s’améliore…

L’étude de manuscrits anciens : un défi intellectuel collaboratif

Pratiquer les AMHE, c'est aussi un défi pour l'esprit. Les pratiquants se basent en effet sur l’étude de manuscrits anciens pour pénétrer les techniques rédigées il y a plusieurs siècles par des maîtres d’armes. Cette étude, proposée par les animatrices et animateurs est menée ensemble lors des entraînements, nécessite de la réflexion, et de la mise en pratique... collaborative. Car les AMHE attirent des gens de tous horizons, unis par une passion commune pour l'histoire, le sport et les arts martiaux, oui bien sûr, mais aussi par une culture populaire occidentale partagée : la pop culture, en particulier l'Heroic fantasy et l'héritage du Seigneur des anneaux de Tolkien. Cette communauté, très souvent accueillante et solidaire, permet de partager les mêmes centres d'intérêt.

Vous l’aurez compris, pas besoin d’être un ou une athlète pour participer à ce laboratoire archéologique vivant ! Moyen original et unique de s'exprimer et de s'amuser, les AMHE offrent un exutoire créatif à celles et ceux qui rêvent de capes et d'épées !  En somme, les arts martiaux historiques européens, outre leurs aspects enrichissants et historiques, constituent une pratique qui éduque autant qu'elle divertit.