Le droit de mourir dans la dignité en Finistère
Publié le 16/10/2023Fondée en 1980, l'Association pour le droit à mourir dans la dignité défend la possibilité pour toutes et tous de finir sa vie le mieux possible, grâce aux soins palliatifs et au droit à l'aide active à mourir. Elle dispose de délégations dans toute la France et dans le Finistère, 1450 personnes sont adhérentes de l'ADMD 29. Rencontre avec la déléguée Andrée Guillamet et un membre fondateur Christian Durieu.
Le site internet de l'Association pour le droit à mourir dans la dignité
La loi autour de la fin de vie progresse lentement en France ; en 2005, la loi Léonetti a permis la sédation des personnes malades : arrêt des traitements de soin, administration d'antidouleurs, sédation jusqu'à la mort. Ensuite en 2016, la loi a rendu les directives anticipées opposables et non plus seulement consultables ; cependant, ces directives rédigées par écrit par la personne et confiées à un tiers de confiance ne s'imposent véritablement qu'aux proches, si l'équipe médicale refuse de les appliquer, on ne peut l'y obliger. La sédation profonde et continue est possible uniquement en cas de pronostic vital engagé à court terme : quelques jours, voire quelques heures, ce qui est très difficile à évaluer dans bien des situations.
Pour l'aide active à mourir et un accès universel aux soins palliatifs
Pour l'ADMD, il faut aller plus loin et permettre l'euthanasie au sens de "mort douce" à savoir le suicide assisté ou l'aide active à mourir qu'on peut pratiquer en Suisse et en Belgique, sous conditions toujours (en cas de situation mortelle et irréversible). Pour les membres de l'ADMD, qui ne sont pas toutes et tous très âgés, la dignité c'est le fait de garder le contrôle sur sa vie jusqu'au bout. Pour cette raison, l'association demande également à ce qu'il y ait des services de soins palliatifs dans tous les territoires (ce qui n'est pas le cas).
En France, les résistances (des représentants du corps médical et des religions) sont encore fortes alors que plus de 76 % des Français sont pour la dépénalisation de l'aide active à mourir.
Une convention citoyenne sur la fin de vie a débouché sur des propositions dont l'ADMD espère qu'elles se traduiront toutes dans la nouvelle proposition de loi qui sera présentée début 2024.
Les actions de l'association pour le droit à mourir dans la dignité en Finistère
Fondée en 2003, la délégation finistérienne de l'ADMD compte 12 bénévoles actifs qui tiennent des permanences (entretiens confidentiels) à Brest, Quimper et Fouesnant. L'association organise aussi des stands d'information sur des marchés (comme celui de Quimper) et des événements (conférences).