L'Epaga vous invite à jardiner au naturel
Publié le 11/06/2024L'Epaga - Établissement public d'aménagement et de gestion du bassin versant de l'Aulne et de l'Hyères - nous invite à jardiner au naturel : préserver la biodiversité, économiser l'eau, éviter les matières polluantes et les déchets verts…
L'établissement public d'aménagement et de gestion du bassin versant de l'Aulne et de l'Hyères, l’EPAGA, créé en 2008, est une structure publique compétente pour mettre en œuvre des actions de gestion quantitative et qualitative des ressources naturelles aquatiques (eau, faune et flore) du bassin versant de l’Aulne. L’EPAGA est aussi la structure juridique qui porte et anime la Commission locale de l’eau (CLE).
Planter des arbres, oui, mais pas n'importe comment
Il convient de s'assurer que l'essence choisie est adaptée au lieu de plantation (on ne plante pas un chêne contre une terrasse), à la qualité du sol et à l'exposition du jardin. Il est aussi important de se renseigner sur l'entretien que l'arbre va réclamer au fur et à mesure de sa croissance.
Planter des arbres est un bon moyen de créer de l'ombre dans son jardin. C'est aussi un atout pour la préservation et le développement de la biodiversité. Les essences locales recommandées sont le noisetier, le châtaignier, le néflier, le poirier, le pommier.
Face au changement climatique, certaines essences du sud de la France font progressivement leur apparition en terres bretonnes, notamment en bord de mer.
Préférer les haies variées aux clôtures
Les haies arborées permettent de se protéger des assauts du vent. Elles sont bien plus efficaces et résistantes que les clôtures, ainsi qu'on a pu le constater lors du passage de la tempête Ciaran, en novembre 2023. Les essences recommandées sont la bourdaine, le troène, le noisetier et autres fruitiers cités précédemment.
Utiliser les déchets verts
De plus en plus de déchetteries décident de refuser les déchets verts.
Une solution : le broyage de ces déchets. Mis au pied des végétaux, ce paillis permet de conserver l'humidité autour du végétal et de fournir, en se décomposant, les nutriments essentiels aux plantations. La tonte de pelouse laissée sur le gazon (le mulching) permet quant à elle d'éviter le développement de moustiques.
Une autre solution consiste à moins couper, moins tailler. De plus en plus de collectivités adoptent la gestion différenciée qui consiste à adapter le mode de coupe en fonction de la fréquentation du lieu : tailler davantage dans les espaces fréquentés et prévoir une à deux tailles par an pour les lieux plus isolés. Cela permet aux plantes de déployer leur cycle complet de végétation et de laisser les insectes pollinisateurs faire leur travail.
Eviter les essences invasives
Parmi les plantes invasives – ou plantes exotiques envahissantes – les plus répandues, on rencontre : La renouée du Japon (qu'on voit beaucoup fleurir en bord de route) l'herbe de la pampa, l'ail triquètre, le laurier palme (qui se propage dans les forêts de feuillus à leur détriment).
De nombreuses applications permettent de se renseigner sur les caractéristiques des plantes et leur caractère invasif ou non.
Favoriser l'accueil des auxiliaires de jardin
Les oiseaux, les chauves-souris et les hérissons sont nos amis. Ils se nourrissent d'insectes et de moustiques ! Les hérissons aiment aussi les limaces, bêtes noires de nos potagers !
Pensez aux nichoirs pour les oiseaux en veillant à varier les types d'habitats et à les orienter de préférence au sud est pour protéger les animaux du vent et leur apporter un peu de chaleur du sud.
Le saviez-vous ? Il existe aussi des nichoirs pour chauve-souris.
Afin de préserver les habitats des oiseaux et les corridors écologiques des chauves-souris, il est conseillé d'éviter de tailler les haies entre le 15 mars et le 15 août.
Les produits phytosanitaires, c'est fini !
En 2017, la loi Labbé est venu interdire l'utilisation des produits phytosanitaires dans tous les lieux accueillant le public. En 2019, la vente de ces produits aux particuliers a été interdite. En 2022, l'interdiction d'utiliser des produits phytosanitaires s'est étendue à tous les lieux privés à usage collectif (hôtels, campings…)
Parmi les alternatives aux produits de synthèse, on peut citer le désherbage au chalumeau, le binage... et simplement l'acceptation de la présence de végétation.
Le plastique, c'est pas fantastique
Les paillages plastiques se dégradent et produisent du microplastique qui suit les lignes d'écoulements d'eau jusqu'aux rivières. Nous mangeons l'équivalent d'une carte bleue de plastique par semaine. N'en rajoutons pas !
Arroser moins et préserver la ressource en eau
Le paillage permet de garder l'eau dans le sol.
Des aménagements sont par ailleurs possibles pour préserver la ressource en eau. On trouve par exemple les récupérateurs d'eau raccordés au système de gouttières de la maison, les noues paysagères (sorte de fossé peu profond et large, végétalisé, avec des rives en pente douce, qui recueille provisoirement de l'eau de ruissellement) ou encore les puits d'infiltration.
L'aménagement d'une mare – qu'on laisse se remplir naturellement – permet quant à lui de créer un ilot de fraîcheur dans le jardin, de fournir de l'eau aux plantes qui en ont besoin et de permettre le développement d'un écosystème hydrophile.
Limiter l'éclairage dans les jardins
L'éclairage extérieur constitue une pollution lumineuse et peut gêner le déplacement de certains animaux comme les chauves-souris.
Dans le jardin : privilégier des lampes à détecteurs de mouvements, préférer une orientation de l'éclairage vers le bas (éclairant le chemin) et des lampes produisant une lumière jaune, douce et non blanche.