L'Ites de Guipavas à la rencontre des jeunes en situation de rue à Agadir

Publié le 05/04/2024
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Direction le Maroc à Agadir avec l'Ites, L'institut de formation au Travail Educatif et Social de Guipavas. Faustine Kermarec et Jules Rouchon  étudiants en formation d'éducateurs de jeunes enfants, ainsi que leur formatrice Bleuenn Labbé, ont monté un projet de partenariat international avec des associations venant en aide aux enfants et à la jeunesse en situation de rue.

 

L'Ites forme des travailleurs et travailleuses dans le travail éducatif et sociale, pour devenir éducateurs spécialisés, éducateurs et éducatrices jeunes enfants, l'institut accompagne aussi les professionnel dans leur formation continue.

L'idée du projet est de créer du lien et de la mobilité internationale pour les étudiants des métiers du travail éducatif et social, un projet financé par la ville de Guipavas, la région, mais principalement par une grande implication des étudiants, en proposant des actions, des soirées notamment avec des associations socioculturelles tel que le collectif Glory All et La Rasquette . L'objectif était d'abord d'établir des partenariats avec des universités, le laboratoire de sociologie sur place, mais aussi avec des associations pour les jeunes. 

C'est grâce à des liens et des contacts sur place, en particulier avec Cécile Potier, membre de l'association "Khoutwa" en charge d'accompagner l'enfance et la jeunesse d'Agadir que le projet a pris forme. L'association organise un programme de visites de structures liées à la protection de l'enfance.

 

Les membres de L'Ites soulignent que la réalité a dépassé ce qu'ils avaient imaginé. Il n'est pas rare de voir des enfants de 5 ou 6 ans livrés à eux-mêmes  vivant parmi les déchets omniprésents dus à un service de nettoyage urbain inefficace ou presque inexistant.  

Les enfants fuient les orphelinats et les différentes structures qui ne correspondent pas aux besoins des enfants, et la première chose dont ils ont besoin c'est d'affection. Ils arrivent à collecter quelque menu monnaie en mendiant ou en cirant des chaussures, se regroupent et se sociabilisent auprès de réseaux d'enfants avec des problématiques liés à la drogue ou au manque d'argent. Ils se refugient et trouvent un toit auprès des associations qui dominent ce segment.

Les travailleurs sociaux sont peu nombreux et sont bien souvent bénévoles et possèdent donc une activité salariale en plus. Bleuenn souligne que " la solidarité marocaine est très présente et c'est H24! " elle souligne aussi que ces enfants, qui n'ont jamais eu de liens affectifs, trouvent ce dont ils ont besoin auprès des bénévoles qui font figures d'attachement.