Mercredi 20 novembre : la journée du souvenir trans

Publié le 12/11/2024
Il n'y a pas d'image pour ce contenu

Mercredi 20 novembre c'est la journée du souvenir trans. Une journée où on commémore et on honore les personnes transgenres et non binaires qui sont décédées durant l'année en raison de leur identité de genre.

Transidentités et transphobie

Pour rappel, les personnes transgenres sont des personnes qui ne se reconnaissent pas, ou pas exclusivement, au genre assigné à la naissance. Ces personnes peuvent être des femmes, des hommes, des personnes non binaires,... Sachez qu’il existe autant de manière de transitionner que de personnes transgenres. Certaines personnes trans font des transitions administratives en changeant leur état civil, d’autres des transitions physiques en prenant des hormones, en allant à la salle de sport ou encore en se maquillant. Il y a aussi les transitions sociales où les personnes demandent à leurs proches d’utiliser un nouveau prénom ou d’être genré différemment. Mais quelques soit les transitions mises en place, les personnes trans font toutes face à la transphobie de la société.

Cette transphobie se retrouvent partout : à l’école, dans la famille, au travail, dans le domaine de la santé et du sport, dans les prisons, dans l’espace public, etc. La transphobie prend des formes très diverses : le rejet, les insultes, les agressions physiques, la sexualisation, l’invisibilisation, etc. 
En France, il a fallu attendre 2016 pour que l’État arrête de contraindre les personnes trans à se faire stériliser pour pouvoir changer d’état civil. En France, il a fallu attendre 2021 pour que l’État interdise les thérapies de conversion sur les personnes trans. Et la constitution actuelle du gouvernement Barnier n'est pas rassurante pour les avancées des droits et des conditions de vie des personnes transgenres dans l’avenir. Bruno Retailleau, ministre de l'intérieur et chargé de lutter contre les LGBTphobies, en est un très bon exemple : il a lutté contre le mariage homosexuel et n’a toujours pas changé d’avis, il a voté contre l’interdiction des thérapies de conversion, et au printemps dernier, il a voté pour un projet de loi anti trans.

Après être passé au Sénat au printemps, ce projet de loi devait passé devant l'assemblée nationale, avant que cette dernière ne soit dissoute... Elle risque de refaire surface dans une assemblée où le RN n’a jamais été aussi nombreux. A l’origine de ce projet de loi, il y a un groupe d’enquête sénatorial lancé par le parti Les Républicains. A l’intérieur de ce groupe d’enquête, on retrouve des "experts" issus pour la majorité de collectifs transphobes qui prônent notamment les thérapies de conversion. En plus d’avoir des "experts" transphobes, le travail d’enquête a été totalement biaisé avec des propos déformés, des comptes rendus d’auditions incomplets, etc.
Ce groupe d’enquête est donc arrivé à la conclusion transphobe qu’il faut interdire les transitions médicales et sociales aux mineurs. Alors non, interdire les possibilités de transitions aux enfants cela ne va pas les protéger, ça va les tuer. C’est aussi simple et brutal que ça : si ce projet de loi passe, des enfants trans vont mourir.
Et les collectifs transphobes ne veulent pas s’arrêter là : leur objectif est d’interdire les transitions de genre aux adultes

Les rendez vous en Finistère

Face à l'environnement transphobe actuel, il est important de se renseigner. Beaucoup de bêtises sont racontées sur les transidentités et encore une fois, très peu de place est laissée aux personnes concernées pour en parler. Nous vous conseillons donc le dossier qu’à réaliser Médiapart sur le projet de loi anti-trans ou encore les contenus de Morgan Noam, Loulouparfois ou encore Lexie qui sont présent.e.s sur les réseaux sociaux mais aussi dans vos librairies.

Vous pouvez aussi vous rapprocher des collectifs ou des associations présentes localement comme le CTFES à Quimper ou Brest la Trans. Brest la Trans organise le mercredi 20 novembre 2024, à l’occasion de la journée du souvenir trans, un rassemblement commémoratif à 18h place de la Liberté à Brest qui sera suivi d'un repas convivial au Pôle santé. Le CTFES vous donne rendez-vous à 18h30 à l’esplanade François Mitterand le mercredi 20 novembre 2024. Ce rendez vous quimpérois s’inscrit dans un grand nombre d’évènements de lutte contre les violences de genre sur tous le mois de novembre.