Comment est financée votre radio

Publié le 21/11/2024
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Yann Simon, coordinateur de la radio, vous explique comment est financée votre radio préférée ; il revient sur les menaces de réduction du FSER (Fonds de soutien à l'expression radio) dans le projet de loi de finances 2025 et annonce le lancement d'une campagne de dons.

Le projet de loi de finances 2025, présenté par le Gouvernement, annonçait une réduction de 35 % du Fonds de Soutien à l'Expression Radiophonique (FSER). Sur les 12 millions d’euros d’économies demandées, 10,4 millions d’euros seraient entièrement supportés par les radios locales associatives, alors que ces dernières ne représentent que 4 % de l’enveloppe budgétaire globale dédiée à la Mission Médias, Livre et Industries Culturelles. Un vrai coup de tonnerre pour le SNRL (le syndicat des radios libres) et l’ensemble des radios associatives. Et la réaction de la ministre de la Culture Rachida Dati ne s'est pas fait attendre suite à la mobilisation massive des radios associatives.

Le FSER - Fonds de soutien à l'expression radiophonique — c’est quoi ? 

Suite à la libération des fréquences en 1981, un fond de soutien a été levé pour aider les radios à caractère associatif ayant pour vocation d'informer sur les activités locales, faire du travail de proximité ainsi que tout ce qui concerne le développement de la radio comme outil pédagogique et donc d'avoir un rôle à la fois d'éducation aux médias et populaire.

Cette subvention s'obtient selon certains critères. Le premier, le plus évident, est que la radio doit être de catégorie A (dite associative) autorisée par l'Arcom, autorité de régulation. Ensuite, les actions menées sont à inscrire dans certains documents qui demandent plusieurs critères d'entrées comme l'inclusion, la discrimination, le patrimoine ou encore la biodiversité, des points nous sont attribués (de façon très obscure !!!), selon les productions. Ces points sont finalement convertis en subventions. Voilà. 

Globalement, c'est le fonctionnement de toutes les radios associatives. Mais le FSER représente environ 50% du CA.

Et Transistoc'h dans tout ça ?

Transistoc'h est une belle radio. Au-dessus de la moyenne en termes d’emploi malgré une couverture restreinte et le FSER à lui seul ne suffit donc pas à la financer.

 Vous l'avez probablement remarqué, il n'y a pas de pub dans notre programmation, c'est un choix éditorial (même si on peut en faire dans certaines limites) et financier, car un post dédié ne suffirait pas à le rentabiliser. 

Cependant, le FSER permet de salarier des personnes dédiées à la création d'atelier radio dans des écoles par exemple, afin de soulever du chiffre d'affaires obtenu sur un système plus classique de type devis/facturation. Ces actions prennent donc la forme d'ateliers, mais peuvent aussi prendre la forme de "commande" auprès d'autres radios ou d'associations dans le cadre d'appel à projet ou encore dans l'animation de table ronde.

L'association Afer qui pilote Transistoc'h est de l'économie sociale et solidaire (164 000 emplois en Bretagne) qui est malmenée par le Parlement. Afin de multiplier ses ressources, L'Afer ouvrira une extension de Transistoc'h à Quimper qui permettra d'obtenir un autre FSER pour développer une économie particulière sur Quimper.

En attendant de récolter les fruits de cette installation et pour palier le déficit du financement publique et pour nous aider à amortir des charges que ces financements ne couvrent pas, Transistoc'h lance une campagne de dons jusqu'en décembre sous forme de spots publicitaire caractéristique de l'ambiance de Transistoc'h, des spots réalisés par Jeanne Blanchard, Pierre-Yves Boussard (chargé-e d'éducation aux médias) ainsi que Camille Touchard en service civique.

Ces dons serviront aussi à entretenir notre matériel et surtout, de pouvoir travailler dans de meilleures conditions. Pour participer c'est sur le site de Helloasso

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