Nicolas Clément, artiste du pain à Quéménéven
Publié le 11/12/2023Nicolas Clément est un boulanger passionné qui façonne ses pains dans son atelier de Quéménéven et qui adhère à la Maison de l'agriculture biologique du Finistère.
Les pains de Nicolas Clément sur Cagette.net
Une émission réalisée en partenariat avec la Maison de l'agriculture biologique du Finistère
Nicolas Clément est artisan boulanger depuis 11 ans. Désormais installé à Quéménéven, il travaille tout seul, dans un atelier de 30m carré ; il fabrique du pain bio au levain à base de céréales cultivées et transformées localement : froment, seigle, sarrasin, épeautre et petit épeautre auquel il ajoute du potimarron, des algues, des fruits secs ou des noix selon les produits. Il vend ses pains (et quelques viennoiseries) sur le marché de Tréboul le mercredi matin et dans les magasins de producteurs La ferme de Locmaria à Quimper et Bio Ty tud à Briec.
Un traducteur technique qui découvre la magie du pain
Nicolas Clément était traducteur technique et gardait en tête de produire de l'alimentation, notamment en reprenant les terrains de son grand-père vers Auray. Finalement, il tente l'aventure à Bannalec en vie communautaire pendant 5 ans et découvre la fabrication du pain. Il apprécie le côté tactile du métier, il pétrit en effet tout à la main. Un choix qui lui a permis de moins subir la hausse des coûts de l'énergie (moins de machines) et, en pleine crise du bio, il a même vu sa clientèle augmenter : ses prix ont peu enflé et les gens ont compris que ses pains se gardaient mieux et limitaient le gaspillage alimentaire.
Pas de lassitude pour Nicolas, toujours aussi fasciné par le résultat de son travail "avec juste de la farine et de l'eau obtenir de belles boules dorées, ça m'émerveille encore aujourd'hui". Il y a aussi la maîtrise du levain, le dosage eau/farine selon la qualité des céréales, l'humidité ambiante, l'outil de travail (le fournil)... c'est là qu'on comprend que le travail du boulanger est un véritable savoir-faire très subtil, presque un art ! Il apprécie aussi le contact avec une clientèle fidèle, à laquelle il s'adapte, proposant pains aux noix et fruits secs réconfortants en automne / hiver et pains aux algues pour l'été.
Un rythme hebdomadaire sans monotonie et sans horaires décalés
Nicolas met beaucoup de soin dans ses pains. Il fait une première fournée le mardi (une grosse journée de 8h à 22h), une seconde le jeudi. Le reste du temps de la semaine est consacré à la vente, au nettoyage de l'atelier et aux tâches administratives. L'artisan boulanger travaille donc en journée (et jamais le dimanche). Il constate que les jeunes s'orientent aussi de plus en plus vers des rythmes de travail plus soutenables. Certains proposent leur pain frais le soir et les clients suivent. Une autre boulangerie est donc possible.