Une observation rigoureuse des amphibiens et reptiles en Bretagne
Publié le 13/03/2025
L'association Bretagne vivante gère l'observatoire des amphibiens et reptiles avec Vivarmor nature. Son travail consiste à former les naturalistes qui observent grenouilles, crapauds, lézards, salamandres, tritons ou serpents à respecter les protocoles scientifiques.
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L'observatoire herpétologique de Bretagne
Photo de couverture : Triton crêté (Triturus cristatus) mâle en phase aquatique - Rainer Theuer., Public domain, via Wikimedia Commons
L'observatoire herpétologique de Bretagne est un programme lancé par la Région Bretagne et l'Etat en 2020 et géré sur le terrain par Bretagne vivante et Vivarmor nature. Son objectif est d'assurer un suivi des amphibiens et reptiles en Ille-et-Vilaine, Côtes d'Armor, Morbihan et Finistère pour connaître l'évolution des populations observées. Le but est aussi d'adapter les trames vertes et bleues régionales pour favoriser la préservation de ces espèces. On examine donc aussi leurs "trajets" et les corridors écologiques qu'empruntent les amphibiens et reptiles. Les amphibiens en particulier migrent vers les points d'eau où ils vont pondre en hiver.
Des protocoles d'observation des reptiles et amphibiens
Pour assurer un suivi rigoureux et exploitable par les scientifiques, les personnes qui observent (agents techniques des collectivités ou établissements publics, mais aussi bénévoles naturalistes connaisseurs des reptiles et amphibiens) sont formées au respect de Protocoles d'occurrence des populations (Pop) établis par la Société herpétologique de France.
En Bretagne, 15 espèces d'amphibiens (grenouilles, crapauds, tritons et salamandres) et 9 de reptiles (serpents et lézards) sont suivis. Les protocoles prévoient la définition des sites d'observation, la méthode d'observation et la procédure pour transmettre les données.
Une cinquantaine de points d'observation herpétologique en Bretagne
Compte tenu des ressources humaines, 56 sites sont suivis en Bretagne, sachant qu'un site doit être suivi au moins trois ans pour pouvoir être validé par la Société herpétologique de France.
Pour les amphibiens, on observe des sites aquatiques (mares, prairies humides) et les aires alentours quatre fois dans l'année : une première de jour pour observer les pontes (comme les réseaux d'œufs de la Grenouille rousse), deux observations nocturnes et une quatrième "de confirmation".
Pour les reptiles, les observations (6 par an) suivent des "transects" de 60 à 100 mètres, de préférence des lisières riches en strates de végétation et bien exposées au soleil. On peut disposer sur ces transects des plaques en caoutchouc sous lesquelles les serpents profiteront de la chaleur (les lézards plutôt dessus).