Les 50 ans de la réserve naturelle de Saint-Nicolas des Glénan

Publié le 16/05/2024
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Bretagne vivante fête les 50 ans de la réserve naturelle de Saint-Nicolas des Glénan : retour sur la biodiversité et la fragilité de l'île, les actions menées et les projets avec Marion Diard la conservatrice et Marie Mondielli chargée d’études. 

Crédit photo : Thierry Creux

Les 50 ans de la réserve naturelle nationale des Glénan sur le site internet de Bretagne vivante

Le Narcisse, fleur unique et spécifique, mais pas seulement

C'est le fameux Narcisse des Glénan (Narcissus triandrus subs. capax) qui a présidé à la création en 1974 de la Réserve Naturelle Nationale de Saint-Nicolas des Glénan il y a 50 ans. Une plante unique et spécifique au lieu, qui a légitimé une protection nationale de la biodiversité de l'île Saint-Nicolas, île la plus urbaine de l’archipel des Glénan. D'autres espèces méritent une protection particulière comme  des oiseaux (Gravelot à collier interrompu, Huitrier pie, sternes, cormorans et goélands qui nichent sur place), une autre fleur, l'Omphalode des dunes... 

La réserve actuelle couvre 1,53 hectare et Bretagne vivante en est gestionnaire depuis 1984. Si la partie maritime n'est pas dans le périmètre de la réserve, l'association veille aussi sur la biodiversité marine : herbiers de zoostères (sur les fonds marins), bancs de maërl, Phoques gris qui se reposent sur les rochers, Dauphins communs, etc. 

Protéger, gérer, sensibiliser 

Les missions essentielles de Bretagne vivante dans la réserve sont la protection, la gestion et la sensibilisation du public, nombreux à fréquenter l'archipel, surtout quand le temps est clément (2000 personnes et 400 bateaux en journée). 
L'association effectue une vingtaine de suivis des espèces pour récolter des données scientifiques et améliorer la protection. Des périmètres entourent par exemple les zones de nidification des oiseaux ou les zones de pousse des fleurs. Un platelage a été construit autour de l'île pour permettre de marcher sans piétiner la flore.

La conservatrice est assermentée pour pouvoir éventuellement dresser des procès verbaux en cas de non respect de la réglementation de protection, sur le territoire de la réserve. Mais le travail de Marion, Marine et leurs collègues consiste surtout à faire connaître au public les beautés et fragilités de l'île en proposant des balades natures touristiques.

Les comportements à adopter pour préserver le milieu sauvage des Glénan

Outre le respect du balisage (marcher sur le platelage et en bas de plage où les oiseaux ne nichent pas), il faut tenir son chien en laisse, remettre en place les rochers en cas de pêche à pied, et respecter la taille minimale autorisée des coquillages, comme celle des poissons pour la pêche en mer. Il est évidemment interdit de cueillir quoi que ce soit. Ne déplacez pas non plus les galets (pour faire des cairns notamment), vous risqueriez d'écraser un petit coléoptère local, la Grande Nébrie des sables. 

Les plaisanciers sont invités à utiliser un mouillage écologique mis en place par la commune ou à jeter l'ancre sur un fond sableux (pas sur les zoostères), à ne pas s'approcher des mammifères marins. L'accostage est interdit sur l'île aux Moutons. 

Un observatoire du tourisme dans l'archipel a été créé récemment par Bretagne vivante et un projet d'extension de la réserve est en cours. 

Les festivités des 50 ans de la réserve des Glénan

Dans le cadre de la Fête de la nature, on pourra suivre des activités créatives, ludiques et sensorielles autour de la biodiversité de l’archipel des Glénan avec les ambassadeurs de la réserve les 24 et 25 mai 2024 à l’Archipel à Fouesnant. 
Un concours photo est lancé depuis avril et jusqu'au 18 juillet 2024. Un cycle de conférences et une exposition itinérante complètent jusqu'à l'automne le programme qu'on peut consulter sur le site internet de Bretagne vivante.