Thierry Fenoy l'avocat qui habitait la parole
Publié le 19/03/2024Pendant toute sa carrière d'avocat, Thierry Fenoy a suivi une ligne directrice au fil des affaires familiales, civiles ou pénales : habiter la parole. Il en a fait un livre
Ad vocatus, habiter la parole de Thierry Fenoy est disponible à la librairie Le parchemin de Crozon, au café librairie La bonne fortune de Roscanvel, et sur Amazon
On a souvent l'image d'avocats spécialisés (et fortunés) mais en fait la plupart sont assez généralistes comme l'était Thierry Fenoy pendant toute sa carrière. Il est aujourd'hui retraité et préside la Ligue des droits humains de presqu'île de Crozon, mais il a exercé partout en France et notamment en Bourgogne, à Montceau-les-mines, une petite ville qui vivait la fin de l'exploitation du charbon. L'avocat a donc exercé pour tous types de personnes, des plus modestes aux notables, des victimes aux prévenus. Ses domaines d'exercice aussi étaient variés : affaires familiales, civiles (santé, querelles de voisinages) ou pénales (petits ou moins petits délits au tribunal correctionnel).
Souvenirs riches en humanités plus ou moins brillantes
Dix ans après avoir raccroché la robe, Thierry Fenoy a écrit ses souvenirs dans ce livre Ad vocatus, habiter la parole publié qu'il peut imprimer à la demande. Sa mémoire est donc forcément sélective et a brossé une trentaine de portraits ou de récits, souvent émouvants, parfois drôles, et tout à fait à l'image d'un quotidien qui bascule : un couple qui risque de perdre la garde de ses enfants, une maladie à retardement liée à l'exercice d'une profession, un fils tué pour un motif futile, un petit délinquant qui ne peut s'empêcher de récidiver... Toutes ces histoires racontent ce qu'est la profession d'avocat, ce que doit être son éthique, ce que peut être son rapport à la vérité. Thierry Fenoy a choisi ce type d'exercice plutôt que le conseil en droit fiscal. Sa vie aurait été tout autre mais peut-être moins riche en rencontres et en "leçons de vie".
Une justice qui tient bon en France
Malgré son engagement actuel au sein de la LDH, l'avocat continue à croire en la justice française, du fait des gens qui la composent justement. Juges, avocates et avocats, greffières et greffiers, la plupart travaillent dur, avec honnêteté et compétence. S'ils veulent une justice de qualité, qui ne mette pas trois ans à réagir, les justiciables doivent comprendre que celle-ci à un prix.