La recherche fait expérimenter le Vhéliotech à dix foyers du pays de Brest
Publié le 06/02/2025
VIMob est un projet de recherche-action qui s'intéresse aux usages quotidiens des véhicules légers intermédiaires. En pays de Brest, l'étude passe notamment par l'expérimentation par dix foyers du Vhéliotech, un "super" vélo à assistance électrique solaire.
Le site internet du projet de recherche-action VIMob
Le site internet de l’association Ti mobzh
VIMob est un projet de recherche-action qui implique les laboratoires de sciences humaines LEGO et LABERS de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO) et, dans le pays de Brest, l'association Ti Mobzh qui accompagne le développement des mobilités douces. Le projet s'intéresse aux usages concrets et quotidiens de ce qu'on appelle les véhicules intermédiaires ou véhicules légers : du vélo classique à la voiture de moins de 600 kg, en passant donc par les voitures sans permis, les deux-roues ou les "prototypes" comme ceux qui sont étudiés dans le projet VIMob.
Le test du Vhéliotech en pays de Brest
La recherche-action suppose des expérimentations menées in situ pour étudier les usages concrets et quotidiens de ce type de véhicule : le Birò dans la Communauté de communes de Grand Pic Saint-Loup et en pays de Brest, le Vhéliotech. Ce dernier, un super vélo avec sièges arrière pour des passagers, voire remorque (ou les deux), a été créé par l'association Vélo Solaire Pour Tous. Il a remporté le premier prix de l'eXtrême Défi ADEME (défi d'innovation sur les véhicules intermédiaires). D'une vitesse maximale de 25 km/ h, il permet à la personne qui pédale d'être assurée au tiers et il peut circuler sur les pistes cyclables standard. De conception low-tech, ses plans sont en accès libre et on peut donc l'auto-construire, l'améliorer et le réparer.
Dix foyers du pays de Brest en ont été dotés. De profils variés, vivant en zone urbaine ou rurale, ils sont suivis par les scientifiques comme la sociologue Alice Grasset, par des en entretiens semi-directifs, observations, questionnaires, journal de bord numérique, suivi de données GPS etc. pendant une année. Il s'agit d'étudier les comportements, les ressentis vis-à-vis de ces véhicules au quotidien. La maniabilité, la durabilité, le moindre coût sont-ils appréciés ? Quels sont les freins objectifs ? L'usage du Vhéliotech est-il un alibi pour se déplacer davantage (effet rebond) ? Est-ce marqué "socialement" ? Est-il plus adapté à la ville ou à la campagne ?
Les véhicules légers sont-ils l'avenir de nos mobilités ?
L’expérimentation permet aussi de se pencher sur les aspects réglementaires de la mise en circulation des véhicules légers intermédiaires dans la perspective d'une éventuelle fabrication industrielle. Reste à savoir si la massification de ces véhicules est le bon choix à long terme pour relever le défi climatique. S'agit-il de "techno-solutionnisme" pour continuer à vivre comme on l'a toujours fait ou est-ce l'occasion de s'interroger sur la nécessité des déplacements, leur durée et notre rapport au temps plus général ?